Cuisiner ??! (titre énigmatique)

Bah oui, pourquoi cuisiner ? Je veux dire, y a moyen de se nourrir en cuisinant sans froufrou. Alors pourquoi tout ces expérimentations et bidouillages, toutes ces versions de recettes, ces essais et erreurs ? Pourquoi autant y investir ?

Alors moi, si je bidouille pas, je m’ennuie. Et c’est moche, l’ennui et ça me coupe l’appétit. J’ai toujours l’envie/le besoin d’essayer des trucs. Puis jaime quand c’est joli dans mon assiette, sinon c’est moche, je m’ennuie, toussa. C’est un luxe, ma manière d’investir la cuisine : elle coûte en sous, certainement, en temps et en énergie. Et j’ai ce luxe de pouvoir souvent  le faire.

Finalement, je cuisine comme on jardine (enfin, je dis ça, j’ai jamais jardiné) : c’est salissant, tu dois toujours recommencer mais tu aimes ça. Pas seulement pour le résultat (quand même un peu hin), mais pour l’anticipation (chercher la prochaine recette), la préparation (ce que cette recette t’inspire) et pour ce que tu vas y mettre de toi.

C’est encore plus flagrant pour le salé, qui permet improvisation en veux-tu en voilà. La pâtisserie, ça rigole pas, tu peux pas faire n’importe quoi (idem pour la boulange). Ces contraintes rajoutent du piment au côté magique « quelle gueule/texture/parfum ça va avoir quand j’aurai fini ? ».

On pourrait se dire que tout a déjà été fait et inventé, vu le nombre de recettes qui existent. Mais comme on écrit toujours de nouvelles chansons qui sont nourries de toutes celles qui sont venues avant, je crois qu’on a de la marge.

Alors ici, moi, j’invente rien, ou si peu. C’est pour ça que je te parlais de mon côté petit chimiste. Imagine-moi avec la boîte de jeu (si t’es old comme moi, ça va te rappeler une pub), avec des petites fioles qui fument et un brin décoiffée. Et, soyons clairs, je n’ai aucune expertise particulière, juste de l’obstination.

En même temps, avec 3 joufflus de moins de 5 ans dont 2 bébés, t’as beau faire ça en partie pour le fun, t’as sacrément intérêt à être efficace. D’où les recettes qui nécessitent 1 seul bol, sans blancs d’œufs à monter, avec un minimum d’opérations ou fractionnables en plusieurs étapes sans foirer le binz. Même si on sait tous que les temps indiqués pour les réalisations des recettes, c’est de la vaste rigolade (ou alors je suis la meuf la plus lente de la planète). Du coup, moi je note rien car j’ai aucune idée du temps que ça va te prendre en fonction de ton contexte, de ton matos et de ton expérience (moi, avec la fatigue, je relis tout 10 fois, ça plombe UN PEU mon timing par exemple).

Bref je te résume l’affaire : je cuisine parce que j’aime ça, souvent. J’aime ne pas savoir où ça va me mener. J’aime me perdre. En parler ici, c’est un peu le récit de mes aventures miniatures.

Voilà, c’était encore une fois passionnant, ne me remercie pas.

 

4 commentaires Ajouter un commentaire

  1. raps0die dit :

    Merci de raconter tout ça, j’adore lire tes articles !

    J’attends avec impatience une explication sur les types de sucres et de farines !

    Signé : une fan sucrée

    1. wondermoumou dit :

      * rougit *
      Je m’y mettrai qd j’aurai accès à un pc, si je fais ça du téléphone, c’est #harakiri

  2. Georgia dit :

    Ben ça fait vraiment plaisir à lire (tu n’es pas la seule à cuisiner lentement, moi non plus je ne tiens jamais les temps donnés dans les recettes !)
    Je cuisine salé et improvisé, et même si je rigole en lisant les commentaires Marmiton qui disent « j’ai remplacé la feta par des tomates séchées et les concombres par des olives, c’était rudement bon », en fin de compte, je fais pareil.

    1. wondermoumou dit :

      Haha! Je crois surtout qu’ils ne tiennent pas compte du temps réel de préparation du matos et des ingrédients (surtout pour les légumes), du coup ça a l’air hyper simple et toi t’en fous partout et tu ruines ta cuisine (comme le raconte le dernier billet de http://www.gateauxetrevolte.fr)

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