La capacité à manier le couteau, c’est là que nous échouons toutes.
Je dirais même plus, nous échouons sur la plage telle des baleines fluffy avec 2 mains gauches.
Peut-être devrais-je dire l’art de manier le couteau. Cet art implicite attendu dans toute recette qui te fait émincer un kilo de légumes et désosser un poulet en 1 minute 30.
La bonne nouvelle, c’est que je suis tout aussi nulle que toi et que je n’ai aucune ambition à ne plus l’être. Car, être nulle au couteau, c’est normal quand tu n’as pas fait l’école de cuisine, bref quand tu n’es pas une pro. On l’oublierait presque quand on se compare aux chefs qu’on voit à la télévision.
Nigella, la queen des homecooks, va même plus loin : elle soutient que ça fait partie de nos lettres de noblesse, à nous, les petites gens qui bidouillons dans notre cuisine tous les jours. Bien sûr, elle pourrait apprendre, mais pourquoi ? Elle fait les choses à son rythme et à sa manière, en rêvassant ou en étant là à ce qu’elle fait, sans obligation de productivité, d’efficacité ou de constance.
Elle insiste même pour qu’on filme bien à chacune de ses émissions à quel point elle ne se débrouille pas mieux que nous : c’est sa manière de nous montrer qu’elle est des nôtres. Sa main sur ton épaule qui t’assure que toi aussi tu peux te lancer, que rien en cuisine n’a à être parfait, calibré ou époustouflant.
Dieu et le diable sont dans les détails, et oui.
Alors ça ne veut pas dire qu’on ne peut pas s’améliorer pour se faciliter la vie (heureusement !), mais jamais nous n’aurons les mains magiques de Jamie Oliver and that’s okay. Il m’a quand même appris des trucs Jamie, rien qu’en le regardant faire. Une technique par ci, un coup de poignet par là (j’adore d’ailleurs cette vidéo où il enseigne le couteau à des jeunes qui partent de zéro).
Le secret du bonheur ? Un bon couteau, le bon couteau pour le job, quelques astuces et repères pour pas perdre son temps, mais surtout la faculté de s’en foutre, de profiter du voyage, la tête penchée contre la vitre, le soleil un peu dans les yeux et les images qui défilent, qui dansent. On est bien là.
Juste là.
Génial ce billet! J’y pensais justement la semaine dernière, en tentant de couper je ne sais plus quel légume comme les pros (et évidemment ça ne marchait pas des masses)! Je me demande comment ils font pour émincer un oignon sans qu’il leur glisse des doigts 🤔
Alors, l’astuce, peu importe ce que tu coupes, est de toujours le poser à plat sur ta planche pour bien le sécuriser. Donc ton oignon, tu le coupes en 2, tu le poses côté coupé contre la planche, tenu entre pouce et index, et poum, il bouge plus !
ah ça oui je fais! Mais parfois il y a une petite peau glissante, et je sais qu’à tout moment ça peut déraper! (A tous les sens du terme 😥)
Mdr, ces images. Et aussi, n’oublions pas, ma sœur est cuistot, elle a les doigts remplis de coupures et de brûlures, souvenirs de son apprentissage
Ah c’est clair 🙁 Ça s’apprend, mais à la dure…
Trois choses que mon père, boucher, m’a appris:
– Quand tu coupes des légumes, replie ta main gauche et tiens-les de manière à ce que la lame glisse le long des deuxièmes phalanges.
– Un couteau un peu émoussé est plus dangereux qu’un bien aiguisé.
– Un coup de lame mal placé et hop ! tu sais plus faire de guitare. (Lui ne sait plus. Moi j’en ai fait mon métier) (du coup je sais toujours pas désosser un poulet mais eh who cares)
Sages conseils. La seule règle finalement, c’est de pas y laisser ses doigts !
Trop contente du retour des billets de causeries ! T’es super merci !!
Gros 💓 !