Voilà, je lis l’intro du nouveau bouquin de Deb (du très aimé Smitten Kitchen) et je chiale.
Tout. Va. Bien.
J’imagine que tu te demandes par quel circuit fantasmagoïde je me retrouve à pleurer en lisant l’intro d’un livre de cuisine.
Je crois que Deb, c’est celle qui parle le mieux du « Home Cooking ». De comment ce qui peut être vécu comme un obstacle, une lutte, un boulet (« qu’est ce qu’on mange x 365j » , pire : « qu’est ce que tout le monde va manger ensemble sans se mettre à hurler et en faire un shampooing à son frère le plus proche ») peut aussi être le joker qui change ta journée du tout au tout.
Qui te donne envie de faire 3 tours de piste en marchant sur les mains tellement t’es contente de toi. Qui met le sourire autour d’une table prête à s’envoyer des dinosaures à la tronche.
La joie simple de la création, « et si… ». L’excitation de la découverte, façon petit chimiste qui vient de recevoir sa boîte de jeu. L’envie d’aller tout raconter au monde entier dès que t’as goûté (de te raconter à toi, fidèle lectrice !). Le confort de se laisser porter quand tu suis une recette, comme un voyage dépaysant qui t’emmène tu ne sais où. La sérénité d’être complètement là, à peler ton oignon ou à regarder comment ta sauce épaissit. Le partage autour d’une table. La chaleur, dedans, dehors.
Alors bien sûr : souvent t’as pas le temps, tu fais la bouffe dans des conditions pourries, sans thunes ou avec des cris stridents dans les oreilles, t’en as marre, t’es crevée. Tu cuis, tu rechauffes, tu t’en fouterais presque, elle est où la pizza surgelée.
Mais souvent, même là (même SUR la pizza surgelée) dans ce bouzin infâme et dans cette fatigue, cette répétition, ce truc sans âme, il y a des petits interstices. Des sursauts de liberté. Des pincées d’épices. Le petit bout de beurre qu’il est bien pour tout lier. Les odeurs qui te mettent le sourire. Le plaisir infini de faire les choses à ta façon. De refaire les recettes qu’on t’as transmises, ces vieilles amies.
Ou la surprise de quelque chose de nouveau et d’incroyable qui te soulève.
On me dit souvent que j’ai bien du courage à cuisiner autant. Alors que simplement la joie est là.
Deb Perlman « Smitten Kitchen Every Day »
Hé bien reprends un mouchoir, parce que tu es ma Deb à moi.
Parmi mes classiques figurent en bonne place tes Wild Cookies, tu le sais, et rien que pour ça je me sens bien dans ma cuisine.
Je ne les fais plus aussi souvent parce que les enfants, on le sait, préfèrent l’industriel, mais jamais, tu entends, JAMAIS je n’ai envie d’acheter des cookies maintenant.
Parce que je SAIS.
Tu indiques tout ce qu’il faut faire (heureusement, pour un blog de recettes) mais aussi ce qu’il ne faut surtout pas faire, et ça c’est précieux.
Alors merci, et bisous!
Rhoooooo 💓💓💓 Merci à toi d’être toujours là !!
Tu résumes merveilleusement bien toutes les joies nouvelles que j’ai découvertes en me mettant à cuisiner pour mon blog, et non plus parce qu’il le fallait bien… Merci 🙂
Merci à toi pour ton p’tit mot !!
Je sors de l’ombre, moi la fidèle lectrice de presque toujours !
Tu me fais chialer, je te vénère toi et tes recettes plus alléchantes les unes que les autres !
J’adore errer ici, quand on m’a passé à la moulinette, que je suis au bout du rouleau et que j’ai Bambinette et son papa qui meurent de faim et Bambinet en mode je-dors-pas-porte-moi-ou-je-fais-une-crise. Je sais qu’ici je trouverais mon Graal !
Je lis tes recettes, j’ai des étoiles dans les yeux et je me rue dans les placards pour checker si j’ai tout ce qu’il faut !
Je teste et là je me dis que Bon Dieu c’est merveilleux d’être tombée sur ton blog un jour d’errance internesque !
Merci !
Allez je reviendrai vite te chanter tes louanges parce-que tu le mérites !
Bravo et merci pour tout ce que tu m’apportes !
Moi qui avais parfois l’impression de causer toute seule sur ma boîte à savon :-):-) Merci tout plein d’être venue déposer ce joli cadeau 💓
Je ne sais pas pourquoi cet article me parle autant, sans doute parce qu’en ce moment j’ai l’impression de ne faire que le minimum en cuisine, ça me coûte encore en énergie et en organisation avec mon petit de trois mois…
J’ai découvert il y a peu ton blog grâce à twitter en voyant une photo de cookie et depuis je n’arrête pas de mettre de côté des recettes sans avoir le temps de les essayer (et pourtant j’ai vraiment envie de tester le crumble pommes noisettes! ). Et j’aime beaucoup ton style d’écriture, il y a vrai plaisir à lire les recettes, comme si je les preparais par procuration. J’espère que je vais réapprendre à m’organiser, j’ai déjà réussi à faire un marbré en m’interrompant six fois (et j’étais super fière)
Merci pour tes recettes, et la bonne humeur de tes articles 🙂
Oh merci tout plein d’être venue écrire ici 💓 Après une (des) naissance, c’est un vrai challenge d’arriver à cuisiner sans savoir combien de temps on a, en ayant l’attention divisée, la paupière tombante et le neurone unique ! Je crois qu’il faut accepter de cuisiner autrement pendant (#ahem) un bout de temps… Plein de belles ondes pour tenter le crumble !
J’ai pu le tenter, merci pour les bonnes ondes ! Il faut dire que les vacances chez ma grand-mère ont facilité les choses pour avoir un peu de temps. Le crumble a eu un grand succès auprès de la famille, et maintenant que je l’ai fait je me dit qu’en préparant la pâte à l’avance, je devrais pouvoir le refaire sans trop de problèmes 🙂 Et comme tu dis il faut que j’accepte que maintenant je ne peux plus me mettre dans une bulle pour cuisiner (ou alors de toutes petites bulles).
Merci en tout cas 🙂
Moi en plus, j’ai des problèmes d’attention sélective, alors imagine le bouzin 🙂 bien joué pour le crumble !!