Self-care

Prendre soin de soi.

Manger, bouger.

Bien manger.

S’écouter en fait. Savoir entendre et respecter ce qui fait envie. Ne pas se forcer. Ne pas forcer. Apprendre à suivre le flot, se faire porter par ce qui est juste pour nous, ce jour-là.

Le goût, les textures, les odeurs, les couleurs, la vie qui coule. Un fil d’Ariane.

Se faire plaisir, commencer, finir, repue, sereine. Repue, remplie de cette bienveillance.

Quand est-ce que « bien manger » a été subverti ? Trahi. Il est maintenant question d’indulgence, de trop d’indulgence, de faute. C’est le règne de la honte.

On doit se surveiller, faire les comptes, on ne se compte plus. On ne compte plus. La vérité est ailleurs, ils nous disent.

Les aliments sont des médicaments, c’est placardé partout. 3 fois par jour avec un verre d’eau.

Éliminer, se serrer, pâlir un peu. Ou résister, céder, toujours se scruter. Rester dans les clous. Perdre le goût. Toujours avoir l’impression de faire mal. Ne plus s’entendre et déborder de partout.

Préparer à manger, ça devrait être un geste de self-care. Peut-être le plus doux. Une expression d’amour, pour soi, pour les autres. Un ressort de santé mentale et de liberté. Une vie en Technicolor.

All you need is Love (and cheese)

6 commentaires Ajouter un commentaire

  1. Chantal C. dit :

    Oh que c’est bien dit ou plutôt écrit… Merci encore pour toutes ces belles recettes pleines de saveurs et donc de Vie… Bien à toi Clechant (de Twitter)
    Le mer. 16 oct. 2019 à 22:32, Owi Owi Fouette-moi a écrit :
    > PanPan posted: « Prendre soin de soi. Manger, bouger. Bien manger. > S’écouter en fait. Savoir entendre et respecter ce qui fait envie. Ne pas > se forcer. Ne pas forcer. Apprendre à suivre le flot, se faire porter par > ce qui est juste pour nous, ce jour-là. Le goût, les  » >

  2. Soffie-Caroline dit :

    C’est si vrai … si sage.
    Le truc rageant pour moi c’est qu’après avoir toute ma vie eu un rapport joyeux et gourmand à mon corps et à ce qui le nourrissait, un brutal déclin hormonal et pancréatique a sonné le glas de cette époque bénie. Aujourd’hui, tout mon métabolisme est déréglé et absorbe la moindre calorie comme si la famine ou la guerre était proches. 20 kilos plus loin, je suis contrainte (car je n’arrive plus à me baisser pour lacer mes baskets) de constater que ça ne rentrera pas dans l’ordre tout seul avec le temps. D’où mon commentaire d’hier.
    Bref …
    mignonnes et mignons si vous m’en croyez
    Tandis que vostre âge fleuronne
    En sa plus verte nouveauté,
    manger manger avec allégresse, plaisir et spontanéité
    car trois fois hélas on ne découvre que plus tard
    qu’en ce bas monde le temps nous est compté !.
    Des bises Madame PANPAN.

    1. PanPan dit :

      Aaargh…! C’est ça aussi être à l’écoute, à l’écoute de ce qui est juste de manger pour toi pour l’instant. Mon billet ne se voulait pas une injonction à l’excès ou au contre-pied. Parfois s’écouter, c’est rude. Plein de câlins (et je planche sur des idées !)!

  3. Blou dit :

    Je lis ton billet à moitié endormie et en rêvant à ta soupe d’aubergines déjà finie (trop relevée soi-disant mais mon rhume n’est pas d’accord). En ce moment manger en m’écoutant c’est compliqué, faut manger comme le deux ans entre deux tétées du deux mois. Alors je nous nourris de pâtes, et je fais un truc sympa de temps en temps (merci pour la soupe d’aubergines et le mouton noir !). Et le reste du temps j’ajoute du miel ou du chocolat sur mon yaourt (ou pas de yaourt d’ailleurs) en essayant de pas écouter la voix qui m’accuse de grignoter.
    Et je t’admire de pouvoir produire autant, et j’aime beaucoup tes causeries avec ce ton bien à toi entre humour et poésie. Merci 🙂

    1. PanPan dit :

      💓💓 C’est très compliqué ces périodes où ce sont les contraintes extérieures qui priment. J’ai été obligée de manger sans faim ou dans les hurlements longtemps, on y perd des plumes…

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