Il est haut comme une maison et léger comme un pinson. Tu le bidouilles en 2 coups de tromblon.
C’est ChocOlive, mon bidochon.
Pas de beurre, pas de farine, pas de levure. Il voyage léger, ce patachon.
Il se dope à l’huile d’olive. Sois pas ronchonchon : ça se goûte à peine, ça parfume délicatement et ça donne les gâteaux les plus doux, humides et aventureux. Ceux qui ne sèchent jamais.
Si tu connais le Sheriff, c’est son cousin. Les œufs sont travaillés autrement. Et comme j’ai interverti les quantités de sucre à ajouter dans le chocolat et dans les œufs à monter, il est deux fois plus haut, le bestiau.
Son cœur fondant se fendille puis s’effondre. Mais il reste beau comme un camion, avec sa frange craquelée qui le surplombe.
Haut comme une maison, oui, et intense et tu en as plein la bouche et tu fais ronron.
Previously on #OwiOwi, on a eu un gros faible pour le Gatô Mousse au chocolat, lui aussi à l’huile d’olive
Source : adapté de How to eat a Peach de Diana Henry
Matos : un moule rond à manqué à charnières (sinon tu risques plus l’abîmer en demoulant) de 20 ou 18 cm. Il doit absolument être haut. Moi j’ai utilisé un moule à génoise flexipan.
Timing : environ 40 minutes de cuisson
Ingrédients
- 200g d’un très bon chocolat à 70%, coupé en morceaux ou en pistoles
- 110g d’huile d’olive extravierge, au goût prononcé
- 150g de sucre (50 pour le chocolat, 100 pour les blancs)
- 2 cs de poudre de noisette ou d’amandes
- Une grosse pincée de fleur de sel
- Une grosse pincée de cannelle (ça se goûte pas, ça intensifie le chocolat)
- 5 œufs à température ambiante, séparés
- Du beurre pour graisser
Note :
1. J’ai utilisé du Barry Madirofolo à 65%, je recommande
2. J’ai adapté les quantités et le gâteau est peu sucré. Si tu utilises un chocolat plus sucré que recommandé, ajuste la quantité de sucre si tu le souhaites
3. J’avais justement de la poudre de noisettes que j’avais toastées, ce qui accentue l’arôme. Il suffit de faire griller 10 minutes à 180 étalées sur une plaque de cuisson en une seule couche, avant de réduire en poudre (inutile d’enlever la peau, ça donne plus de goût, dit Pierre Hermé). Tu ne goûtes pas franchement la noisette, c’est subtil et très agréable.
Moummmmm
Préchauffe sur 180
Beurre (pas d’huile) et tapisse le fond de ton moule avec du papier cuisson beurré.
Avertissement : ce gâteau va être sensible aux changements de température vu que ce sont les œufs qui le font monter. Donc évite d’ouvrir la porte du four sauf à la fin pour tester.
1. Fais fondre le chocolat (au Bain-marie ou dans une casserole sur feu très doux). Évite qu’il surchauffe.
2. Ajoute l’huile d’olive en filet continu tout en mélangeant pour obtenir un mélange lisse. Ajoute les 50g de sucre et mélange au fouet ou à la cuillère magique pour le faire fondre. Retire du feu et laisse un peu tiédir.
3. Ajoute la poudre de noisette, la cannelle et la fleur de sel. Mélange. Ajoute les jaunes et mélange bien, toujours au fouet ou à la cuillère magique.
4. Verse les blancs et 100g de sucre dans un grand bol et monte en neige. Inutile de rajouter le sucre en 3 fois (dit Olivier Bajard). Commence à fouetter à vitesse minimum et augmente très très progressivement. Tu dois obtenir des pics moyens : qui se tiennent tout en ayant la pointe qui retombe légèrement. On ne monte jamais en neige complètement ferme, sinon on ne sait pas les intégrer au restant de la pâte sans les casser et tout faire retomber (dit Michalak). Les blancs seront satinés comme une meringue.
5. Verse un quart des œufs dans le chocolat et intègre-les sans faire attention : c’est juste pour détendre la pâte et permettre l’incorporation du reste. Ajoute les blancs restant en 3 fois, à l’aide d’une spatule, en soulevant la pâte de bas en haut pour garder un maximum d’air incorporé.
6. Verse dans ton moule et hop au four pour environ 40 minutes. Commence à tester à 35 en enfonçant une pique au centre qui doit ressortir sèche.
7. Laisse refroidir dans le moule posé sur une grille. Le centre va progressivement s’affaisser. Quand il est tiède, retire le tour du moule. Retourne le gâteau sur une autre grille, enlève le papier cuisson et retourne-le à nouveau sur la 1e grille pour refroidir complètement. Sois délicate pour éviter qu’il s’enfonce ou perde des bouts de croûte.
8. Diana Henry dit que c’est un grown-up cake alors n’hésite pas les grands jours à le servir avec une quenelle de crème fouettée et un petit agrume ensoleillé. Mais un simple voile de sucre glace lui suffit.
See you soon, little spoon…!
Il m’intrigue ce gâteau à l’huile d’olive ! La meilleur chose à faire c’est de tester je crois 🙂
C’est pour la science ! 🙂
Mmmmh ! Merci pour cette recette !
(juste une question qui me taraude depuis qq temps : pourquoi il faut beurrer le plat plutôt que de l’huiler ? Ça colle plus avec l’huile ?)
Avec l’huile, les bords vont frire. Avec le beurre, c’est + doux !