Il existe toutes sortes de gâteaux au chocolat (et beaucoup sont déjà sur le site !).
Mais celui-ci est une première, presque un ovni : crémeux comme une tarte au chocolat. Et pourtant il se tient, fièrement, sans couler ni faillir. Son intensité est cristalline; la note de chocolat entêtante, énorme, irrésistible.
Il faut avoir le coeur et la luxure bien accrochées pour s’y frotter.
Son secret ? La légèreté soyeuse des oeufs battus avec le sucre, ajoutés au dernier moment.
Le diable est dans les détails. Le #OwiOwi aussi.
Source : un original by #OwiOwi, inspiré par le Kladdkaka, gâteau scandinave
Matos : un batteur électrique et un moule rond de 18-20 cm (pas plus, ou le gâteau sera raté), en métal ou en silicone. Pas de verre ou de céramique (si tu tiens à ton gâteau). J’ai utilisé le moule génoise de flexipan (18 cm).
Timing : environ 13 minutes de cuisson
Ingrédients
- 135 g de farine t55
- 30g de cacao non sucré
- 1 bonne pincée de sel marin
- 135g de beurre, coupé en morceaux
- 100g de chocolat noir, en morceaux ou en pistoles
- 2 oeufs bien frais, à température ambiante
- Entre 150g/175g de sucre semoule (voir notes)
- 1 cc d’extrait de vanille
- Fleur de sel pour parsemer avant cuisson (facultatif)
Pour servir : de la crème montée (sucrée ou pas) et quelques fruits rouges
Notes
1. Comme toujours quand le chocolat est la star, ton gâteau sera aussi bon que le chocolat choisi.
2. Selon l’intensité de ton chocolat, adapte la quantité de sucre : si il est très corsé (60-70% de cacao) ou amer, augmente le sucre. Si, par contre, il est faiblard ou fort sucré, diminue le sucre. A toi de trouver la meilleure combinaison.
Attention un chocolat très corsé et la plus petite quantité de sucre : ça ne sera pas au goût de tout le monde. Pour un résultat plus kid-friendly, tu peux même aller jusqu’à 200g de sucre, s’ils n’ont pas l’habitude des émotions fortes.
3. Il n’y a pas d’agents levants dans la pâte. On ne veut pas qu’il gonfle, mais qu’il reste dense et fudgy.
Oukachakaaa
Préchauffe sur 180.
Prépare ton moule : comme le gâteau sera relativement fragile à la sortie du four, il est plus prudent d’y placer du papier cuisson pour un démoulage facile (laisse le papier dépasser de 2cm pour l’utiliser comme levier). Cela n’est pas nécessaire avec un moule en silicone de bonne qualité.
1. Dans un petit bol, mélange farine, cacao et sel à l’aide d’un fouet.
2. Dans une grande casserole, fais fondre le beurre et le chocolat sur feu très doux. Retire la casserole du feu quand le chocolat est fondu aux 2/3 et mélange pour aider le chocolat restant à fondre dans la chaleur résiduelle. Tu obtiendras un mélange épais et brillant. Attention un chocolat surchauffé se déstructure et ruinera ton gâteau.
3. Pendant que ça fond, utilise un batteur électrique (ou un robot pâtissier avec le fouet) pour battre les oeufs avec le sucre, minimum 5 minutes, le temps d’obtenir une préparation pâle, gonflée et soyeuse, qui retombe en ruban. Tu peux le faire au fouet manuel, si tu es motivée.
4. Verse les ingrédients secs dans la casserole et mélange en t’arrêtant dès qu’il n’y a plus de traces de poudre. La pâte doit alors être tiède ou refroidie. Verse la préparation fluffy aux œufs dans la casserole, en plusieurs fois, et incorpore-la à la cuillère en bois ou à la spatule, avec l’extrait de vanille. Évite de trop mélanger.
5. Verse immédiatement la pâte dans le moule et lisse la surface. Une pâte aux oeufs battus n’attend pas. Parsème de fleur de sel.
Hop au four pour environ 13 minutes. Sois très attentive lors de ton 1er essai : chaque four et moule sont différents, la durée donnée est donc indicative. Or ce gâteau se joue sur sa cuisson : il DOIT être sous-cuit.
Voici les indices qui t’indiqueront qu’il est prêt :
1. Sa surface est sèche
2. Une pointe enfoncée à 2 cm du bord ressort sèche
3. Le restant du gâteau, à l’intérieur, est crémeux (mais pas liquide).
Laisse-le tiédir dans le moule, posé sur une grille à pâtisserie puis démoule-le délicatement sur la grille.
6. Sers-le encore tiède, avec une quenelle de crème et un brin d’insolence.
A consommer rapidement, hé hé (à température ambiante, si tu le fais attendre).
See you soon, little spoon…
Intriguant… Je vais essayer de le faire cette semaine, et je reviendrai dire comment ça s’est passé 🙂
Essayé et validé ! J’ai testé à 11 minutes, à 2cm c’était encore totalement cru, j’ai ajouté 1 minutes et là c’était un peu trop cuit… C’est très subtil ! Mais le résultat était quand même top, et encore meilleur le lendemain. Merci pour cette super recette
Merci à toi ! 🙂
Je bave en regardant les photos, je suis vraiment impatiente de faire cette recette ! Je n’avais pas trop envie d’essayer d’autres recettes ces temps-ci, ni même de beaucoup cuisiner va savoir pourquoi, mais là cette photo aperçue sur Twitter a déclenché quelque chose, j’ai dû absolument faire un fudgy banana (je ne sais pas si c’est la bonne saison, mais en tous cas c’est la saison des bananes pourris chez moi), et maintenant que tu as publié il ne me reste plus qu’a faire les courses 🙂 Merci pour la recette et la remotivation que tu me donnes !
C’est toujours la saison du banana bread ! Enjoy 🙂
Immense succès auprès de ma famille (alors que pourtant en vrai je l’ai un chouilla trop cuit, mais en restant dans le sous cuit du coup réussi quand même !). Après je me demande aussi si c’est parce que j’ai utilisé un moule avec des bords très hauts, faudrait que je relise ton billets sur les moules 🙂 je referai en tous cas, pour la science et le chocolat 🙂
Normalement non, les bords hauts protègent de la chaleur. Ça devrait plus dépendre de ton four ou du type de moule 🙂 La prochaine fois, check à 10 minutes!
Ah super pour les bords, le moule que j’ai pris convient du coup 🙂 Je vais vérifier plus tôt quand je le retenterai, ce qui ne devrait pas beaucoup tarder, le gâteau « trop cuit » était vraiment très bon et je n’en ai pas eu assez (on est malheusement obligés de partager avec les gens qu’on invite). Merci pour tes conseils !
Un délice! Mon mari qui n’aime pas les « coeur coulants » qui ont un goût de pâte crue a été agréablement surpris et s’est resservi.
Ah génial !
Les planètes se sont alignées et TOUS les ingrédients (y compris le moule métal 20 cm ) sont présents : verdict dans quelques minutes. 🙂
Je l’ai refait ! Et j’ai compris pourquoi je l’avait légèrement « trop cuit » la fois d’avant, j’avais piqué au centre jusqu’à 2cm, et non à 2 cm du bord, alors évidemment c’était pas sec et du coup j’ai un peu remis à cuire…(c’est pas pour rien que les profs me disaient qu’il fallait que je lise bien l’énoncé 😂). Mais du coup cette fois pas d’erreur, et franchement ce gâteau est super bon, je crois qu’il va détrôner une de mes recettes doudou 😊 Vraiment merci pour cette recette !
Génial!!
Ce gâteau est déconcertant ! Délicieux coulant le jour même et incroyable le lendemain après un séjour au frigo qui le transforme en fabuleux presque brownie. Miam merci 🙏
Magique 🔥
J’avais essayé la recette avec le bon matériel il y a quelques temps et c’était délicieux – il avait disparu en une seule fois. J’ai voulu le refaire cette semaine, mais je n’avais qu’un moule en pyrex de 24cm de diamètre disponible – j’ai calculé les nouvelles quantité d’ingrédients et j’ai ajusté la cuisson (une vingtaine de minutes).
Après cuisson il a été laissé refroidir non démoulé sur une plaque.
Mais ayant besoin de la table, on déménage la plaque, le moule tombe, se fracasse par terre…
Après avoir balayé les morceaux de verre, qui avaient heureusement épargné le gâteau, je l’ai ramassé grâce au papier cuisson et on l’a mis dans une soupière pile à la bonne taille.
J’ai recouvert le gâteau par une ganache pour faire glaçage et mis le tout au frigo (ça sera plus solide qu’un fondant, tant pis…)
Résultat : il est resté fondant (il était tiède) le premier repas et a eu beaucoup de succès. Après plus de temps au frais, il est devenu presque solide, et c’était tout aussi délicieux !
Oh génial, merci pour ton retour !!